Dès que les beaux jours arrivent, la température grimpe dans le métro. Dans les couloirs et dans les trains, ces derniers jours de forte chaleur l’ont encore démontré. Aux heures de pointe avec la foule qui s’entasse dans les wagons, les voyageurs transpirent à grosses gouttes… à moins de voyager dans les quelques lignes climatisées.
Elles sont actuellement cinq à être équipées de cette ventilation réfrigérée obtenue en refroidissant de l’air extérieur. Il s’agit des lignes qui disposent du matériel le plus récent: les lignes 1, 2, 5 9 et certains trains circulant sur la 14. C’est aussi le cas d’une partie des trains du RER A, des deux tiers du matériel du RER B et des sept lignes de tramway.
Ailleurs sur le réseau, les lignes 4, 7, 7bis, 8, 13 et d’autres trains de la ligne 14 sont équipées d’une « ventilation mécanique forcée ». Sur son site, la RATP explique que cette ventilation « aspire l’air à l’extérieur par des aérateurs situés sur le toit des matériels ». En clair, le voyageur aura une sensation de courant d’air.
Les six lignes restantes (ligne 3, 3bis, 6, 10, 11 et 12) ont droit à une simple « ventilation naturelle » obtenue grâce à des lanterneaux disposés en toiture. C’est sur ces lignes que les voyageurs risquent d’avoir le plus chaud.
Pourquoi toutes les lignes ne sont pas climatisées?
Une généralisation de la climatisation dans le métro n’est pas à l’ordre du jour. La RATP évoque notamment une question technique en raison du caractère souterrain du métro:
« Le faible espace disponible entre la voûte du tunnel et la toiture du métro impacte la performance des installations à cause des phénomènes de recirculation d’air chaud soufflé puis réaspiré par les ventilateurs. »
L’impact environnemental d’une climatisation étendue fait aussi partie de l’équation. « Produire un air rafraîchi et le diffuser dans les matériels roulants suppose une puissance installée et une masse à transporter plus importante, et donc une consommation d’énergie accrue », ajoute la RATP. La climatisation entraîne également un rejet de chaleur à l’extérieur des trains. Climatiser davantage pourrait donc être synonyme de plus de chaleur encore sur les quais. C’est par exemple le cas à New York, où les rames sont climatisées. En 2015, ABC avait relevé une température de 50 degrés sur les quais.
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