Isolation thermique : le polyuréthane accroît ses parts de marché

La panneaux en mousse rigide de polyuréthane représentent 10% du marché français de l’isolation. Leur taux de pénétration était de 5% en 2012.

 

S’ils ne représentent en 2015 que 10% du marché français de l’isolation, avec 24 millions de m², les panneaux en mousse rigide de polyuréthane (PU) comptent bien accroître encore leur part du gâteau, qui a déjà doublé depuis 2012. « A titre de comparaison, le PU représente 25% du marché de l’isolation au Royaume-Uni, en Allemagne ou au Benelux », souligne Philippe Henrot, président de Recticel Insulation et vice-président du syndicat national des polyuréthanes (SNPU). Créé en 2013, le syndicat a tenu sa première conférence de presse en février. L’organisation regroupe six industriels (Iko, Kingspan, Knauf, Recticel, Soprema, Unilin), qui représentent plus de 95 % du marché français, et six membres associés fournisseurs de matières premières.

Sa commission technique, qui rassemble les directeurs techniques des industriels membres, s’emploie à rédiger des recommandations et des bonnes pratiques de mise en œuvre, en lin avec les organismes de  normalisation et de certification : le CSTB, l’Acermi, l’Afnor, le CEN… Parmi ses dernières missions : la réalisation d’essais en situation réelle, mutualisés par tous les adhérents, pour justifier la résistance au feu de ce matériau utilisé dans un complexe d’isolation thermique par l’extérieur sous un bardage ventilé. Résultat : « le polyuréthane ne se consume pas, ne fond pas et ne goutte pas lorsqu’il est chauffé : il va « meringuer » et ne contribue pas à la propagation des flammes », résume Hervé Fellmann, président du syndicat et directeur général de Soprema.

 

Favori sur les grandes toitures plates

 

Pour l’instant, le matériau demeure un challenger dans le domaine de l’isolation thermique par l’extérieur des façades et des toitures (le sarking). Grâce à sa rigidité et à sa légèreté, sa destination de prédilection est la toiture plate des supermarchés et autres entrepôts. Vient ensuite l’isolation des sols sous dalle, suivie de l’isolation des murs par l’intérieur. Son atout est alors sa faible épaisseur. Avec sa très faible conductivité thermique (0,023 W/mK), il apporte en effet la même résistance thermique que ses concurrents avec une moindre épaisseur, permettant ainsi de gagner des m² habitables. Mais pour un prix supérieur à ses concurrents, même si ses qualités de légèreté et de faible épaisseur permettent de réaliser des économies de matière sur la structure support ou les accessoires d’habillage.

 

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