Réfrigération au CO2: Carnot Réfrigération avait vu juste

La vision de Carnot Réfrigération est simple: développer une réfrigération qui respecte l’environnement tout en devenant un standard mondial pour tous les secteurs. Voilà la raison pour laquelle a opté pour la réfrigération au CO2… une formule qui s’est avérée gagnante!

Carnot Réfrigération, qui compte maintenant une soixantaine d’employés, se concentre principalement dans quatre secteurs, soit les épiceries, les entrepôts frigorifiques industriels, les arénas et les centres de données.

«Si on recule de quelques années, il y a eu une première phrase de restriction envers l’ammoniaque et le fréon, alors ils ont joué avec les molécules pour demeurer propres envers la couche d’ozone. Ils ont diminué le niveau d’impact sur la couche d’ozone, mais c’est sur le réchauffement climatique qu’ils ont été impactés davantage», confie MarcAndré Lesmerises, président-directeur général de Carnot réfrigération.

«J’avais visité beaucoup de sites en Europe où la réfrigération au CO2 était utilisée. J’ai rapidement été convaincu. Plus ça allait et plus le CO2 amenait des bénéfices. Je savais que c’était une solution fiable, mais je n’aurais peut-être pas prévu ce que Carnot allait devenir ni ce que j’allais devenir comme entrepreneur. On a fait beaucoup d’IGA au départ, mais dorénavant, on fait beaucoup de nouveaux sites de Costco, de Métro et de Provigo.»

Quelques années plus tard survenait une importante association avec Bell Canada suite à une présentation qu’avait faite M. Lesmerises avec un haut placé de Sobeys.

«On expliquait comment une grande entreprise avec un problème avait travaillé avec une start-up pour trouver une solution au problème. Un directeur au développement durable de Bell Canada est venu me voir à la fin et il m’a dit qu’un peu comme Sobeys, il avait un gros parc rempli de machines qui utilisait du R22 (Fréon) et qu’il n’avait pas de solution», se souvient-il.

«Ils ont ensuite commencé à utiliser notre système de free cooling au CO2 pour refroidir leurs salles de serveurs. Maintenant, on est rendu chez Cogeco, Telus et Vidéotron. On fait énormément d’arénas aussi», ajoute celui qui avait fondé Carnot Réfrigération avec deux associés à l’époque.

Carnot Réfrigération est installé dans les anciens locaux de Coca-Cola, situés sur le boulevard industriel à Trois-Rivières, depuis avril dernier. Il dessert des clients d’un peu partout dans le monde, principalement aux États-Unis. En 2018, un tiers du chiffre d’affaires provenait de nos voisins du sud, même proportion qu’ailleurs au Canada (33%).

«Utiliser du CO2 représente un investissement. D’abord, il est plus performant, et deuxièmement, il n’y a pas de spéculation sur le CO2, contrairement au réfrigérant synthétique où il y a un paquet de protections intellectuelles.»

«Pour les entreprises qui en produisent, le CO2 est un déchet de leur production et ils ne veulent pas l’émettre dans l’atmosphère. Alors lorsqu’ils peuvent l’embouteiller pour le vendre, ils le font. Ce n’est pas cher, car qu’il y a plus d’offres que de demandes. Le prix d’une livre de Fréon peut varier autour de 20$ la livre, comparativement à 2$ pour du CO2.»

Numéro un

Drawdown a dressé, en 2014, un TOP-100 des solutions face au réchauffement climatique, en y allant selon le coût-avantage/coût-bénéfice sur le réchauffement planétaire. Le «Refrigerant Management» se situe au premier rang.

«Toujours en 2014, le CanmetENERGY (Ressources naturelles Canada) a fait une étude à savoir quel est le meilleur système de réfrigération pour un aréna. Ils ont évalué 12 différents systèmes. Ce qu’on y retrouve? On y voit combien ça coûte à chaque année, sur une période de 20 ans. On tient compte des coûts d’achat, de l’entretien, des réparations et des pièces de remplacement», explique-t-il.

«Sur une période de 20 ans, on voit que le système à l’ammoniaque coûte tout près de 200 000$ annuellement tandis que l’énergie du CO2 est à 93 000$. C’est deux fois moins coûteux. Les supermarchés ont compris, mais malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui sait ça», conclut-il.

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